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Une cartographie rêvée des rivières

J’aime le tracé laissé par les cours d’eau sur la carte. Il dessine une promesse ou un souvenir.

Aujourd’hui, chacun peut explorer, avec son navigateur internet préféré, la vue aérienne de son futur « spot » de pêche, les méandres du cours d’eau et explorer ainsi, depuis son canapé, la géographie exacte de la rivière. On zoome, on découpe, on s’approprie.

J’ai voulu dé-zoomer, redonner une vision graphique à la totalité du cours d’eau afin de nous éloigner de la vue trop chirurgicale de la « street view ».

Donner au regard la possibilité de saisir en une seule fois la totalité de la rivière, lui apposer son nom en breton, encadrer son dessin d’une couleur précise, permet, je le souhaite, de l’éloigner de nous, de mesurer en tous les cas notre impossibilité à l’explorer en totalité, de lui redonner une identité et dans le même temps une étrangeté.

Redonner à ces rivières une étrangeté, l’éloigner de nos moteurs de recherche, c’est lui redonner un peu de mystère et donc de rêve et d’imaginaire.

Car sans le rêve et l’imaginaire, il n’y a plus de désir de pêche ou d’exploration.

Eux Tréma [ë] a donc créé 5 posters imaginaires du Scorff, de la Laïta, de l’Aulne, du Blavet et du lac de Guerlédan qui sont disponibles en format A3 et A2.

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